Quand les Scouts de France se mobilisent pour nos enfants

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7 Fév 2016 0 Mômes du Monde

Interview des Scouts de France – Propos recueillis par Mômes du Monde.

Vous êtes tous Scouts de France,
comment êtes-vous tombés dans la marmite ?

Chloé Carman : Quand j’étais enfant, j’avais voulu être scoute. Sûrement parce que toute ma famille maternelle l’a été, et que plusieurs de mes amies l’étaient aussi. Pour des raisons logistiques, mes parents n’avaient pas pu m’inscrire. Mais une fois ado, ils m’ont de nouveau proposée cette activité. Sauf qu’à 12 ans, les scouts ça ne fait plus autant envie… Mais il n’empêche que 9 ans plus tard, j’y suis toujours !

Camille Meric : J’y suis depuis 8 ans. Ce sont mes parents qui m’ont inscrite.

Rémi Lonhienne : J’avais 8 ans, je voulais me dépenser et mes parents m’ont inscrit aux scouts car beaucoup de ma famille sont passés par la, et ça m’a tout de suite plu, les rencontres, les jeux…

Clarisse Renard : Mes copines m’ont entraînée dans la marmite !

Amaury de Braquilanges : Depuis tout petit, j’ai commencé à 8 ans parce que mon père en avait fait et il m’a proposé d’essayer.

Sophie Buisset : J’ai commencé les scouts à l’âge de 11 ans. Mes parents m’ont inscrite. Je n’étais pas très convaincue, mais finalement je ne regrette pas du tout (juste de ne pas avoir pu commencer plus tôt).

Votre rencontre avec Mômes du Monde, dites-nous-en un peu plus…

Chloé : Nous recherchions désespérément une association avec laquelle former un partenariat, et le plus grand des hasards (du type untel a vu le projet de untel qui connaissait untel qui nous a parlé de untel qui nous a dit qu’on pouvait regarder ça) a fait que nous sommes tombés sur le site internet de Mômes du Monde. Et là, la révélation : exactement ce qu’on cherchait niveau valeurs et proposition de projets.

Camille : Pouvoir porter dans un autre pays les couleurs de la colombe ! Très beau projet que celui-ci.

Rémi : Mômes du Monde a été une association qui nous a permis de réaliser un projet solidaire auprès d’enfants. Elle nous a suivis dans la préparation et dans l’achèvement de ce projet, ce qui nous a bien aidés !

Clarisse : Une rencontre très attendue et très appréciée par tout le groupe. Ce fut un échange riche en idées, nous avons eu de bons conseils et nous nous sommes sentis épaulés.

Amaury : C’était intéressant d’échanger quelques paroles sur les différentes activités avec eux, et de pouvoir participer à un de leurs projets.

Sophie : Très enrichissante, pouvoir proposer nos propres activités pour un projet permet de bien nous « ancrer » dans celui-ci. On a pu discuter et partager sur ce qu’ils avaient déjà vécu, réalisé, et ce fut très intéressant.

Ce lien entre l’enfant et l’art, qu’est-ce que cela vous inspire ?

Chloé : Pour moi, cela représente malheureusement souvent un « privilège » social. Notamment car les bienfaits de l’expression artistique ne sont pas considérés dans tous les milieux. Or, il me semble primordial de laisser els enfants s’exprimer et créer pour qu’ils puissent se construire et grandir. Je trouve donc très important d’offrir cette chance à tous.

Camille : Un bon moyen de communiquer avec l’enfant, malgré la barrière de la langue. Tout le monde peut s’exprimer avec l’art, avec sa façon à lui.

Rémi : L’enfant doit passer par des moyens divers pour s’éveiller, partager et se découvrir. L’art est un moyen considérable pour faire cela et il est très bien que des associations telles que Mômes du Monde donnent l’opportunité à des jeunes de s’épanouir dans l’art, en leur apportant les moyens nécessaire et des personnes pour les aider à découvrir.

Clarisse : Nous nous rendions dans un pays ou la culture, le mode de vie, le langage étaient totalement différents de la France. L’art était un réel moyen de communiquer avec les enfants et de leur faire passer un bon moment.

Amaury : Le lien entre l’enfant et l’art pour moi c’est qu’avec l’art, les enfants peuvent exprimer comme ils le veulent une pensée ou une envie directement ou indirectement. Il y a une certaine naïveté chez l’enfant, qui rend son art si explicatif.

Sophie : Quelque chose de fort et de pur. En effet ils ont été très intéressés et ont joué le jeu sans trop d’efforts puisque les résultats aux activités proposées venaient naturellement. Aussi l’art est quelque chose d’abstrait, un enfant ne pensera pas forcément avoir dessiné, joué, quelque chose d’extraordinaire, mais il aura fait ce quelque chose naturellement, et je pense que ça peut représenter l’art.

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Comment s’est déroulée l’organisation de ce voyage solidaire et où êtes-vous intervenus ?

Chloé : L’organisation de ce voyage s’est faite sur deux ans pour obtenir les moyens financiers et matériels, trouver des partenaires, former et souder l’équipe, monter le dossier de projet, etc. Nous sommes intervenus en Grèce, et plus particulièrement en Crète, dans les villes d’Heraklion et d’Ierapetra auprès d’associations et dans un hôpital.

Camille : Pendant deux ans nous avons réalisé de nombreux extra-jobs pour financer le projet. C’est en rencontrant l’association Mômes du monde que nous avons pu être en contact avec l’association « Crète for life ».

Rémi : Ce voyage solidaire a été longuement préparé, nous avons réalisé différentes fiches d’activités autour de thèmes artistiques différents. Nous avons fait des extra-jobs pour réunir les fonds nécessaire pour réaliser ce voyage et pouvoir acheter des matériaux pour les activités, avec l’aide aussi de dons.

Clarisse : L’organisation ça a été beaucoup d’échanges avec l’hôpital d’Héraklion pour pouvoir organiser notre arrivée. Grâce à cela le personnel hospitalier nous a laissé intervenir auprès des enfants durant les matinées.

Amaury : L’organisation s’est déroulée grâce à une répartition des rôles, et des communications régulières sur l’avancée du projet.

Sophie : D’abord une préparation pendant 2 ans, avec des extra-jobs et des rencontres pour préparer en amont notre projet. Puis nous sommes allés en Crète, à Ierapetra notamment pour réaliser notre projet avec l’association « Crete for life ». Et également à Héraklion, dans un hôpital avec des enfants en service pédiatrique.

Vous avez offert des ateliers artistiques auprès de quels enfants, quelle approche avez-vous eu avec eux ?

Chloé : Nous avons offert des ateliers artistiques à des enfants venant de Biélorussie et donc d’un environnement difficile (tant au niveau financier que l’environnement naturel). Avec eux, puisqu’ils étaient plus âgés, nous avons surtout suivi leurs envies et leur rythme. Nous avons également mené des ateliers auprès de personnes avec des retards mentaux, ce qui a demandé beaucoup de patience et d’adaptation à leurs capacités physiques et mentales. En dernier lieu nous sommes intervenus auprès d’enfants hospitalisés, où nous avons dû adapter nos activités à leur manque de possibilités de mouvements (du fait des perfusions notamment) et à l’impossibilité de les regrouper pour faire des activités tous ensemble.

Chloé : Ce projet a en fait été beaucoup d’adaptations aux réalités et aux conditions du terrain ! Parce qu’on a beau arriver avec un beau dossier d’activités tout prêt, eh bien on n’a pas forcément réfléchi à tout ce qu’impliquaient les conditions des enfants. Mais puisqu’on est là pour leur permettre de s’exprimer artistiquement, on trouve d’autres biais que ceux prévus pour qu’ils puissent en profiter malgré tout.

Camille : Nous avons présenté les différents ateliers, souvent par le mime pour les enfants qui ne maîtrisaient pas l’anglais. Tous ont compris le but de l’activité qui leur était proposée.

Rémi : Nous avons offert des ateliers artistiques divers dans le secteur pédiatrique de l’hôpital d’Heraklion. La barrière de la langue était forte les premiers jours mais avec des gestes et en apprenant quelques mots, les échanges avec les enfants se sont faits assez facilement.

Clarisse : Auprès d’enfants de tout âge allant de 1 à 16 ans, les liens se sont faits lentement mais sûrement, ils nous observaient beaucoup pour essayer de comprendre notre fonctionnement et savoir s’ils pouvaient nous faire confiance c’était très attendrissant.

Amaury : On a offert des ateliers auprès des enfants de la ville de Ierapetra qui habitaient pour certains dans des zones affectées par Tchernobyl en Biélorussie. Et d’autres enfants déficients mentaux locaux, l’approche avec eux était différente parce qu’on devait légèrement adapter et aménager les activités avec eux. Enfin, à Héraklion nous avons fait des activités avec les jeunes malades de l’hôpital et comme ils ne parlaient que grec nous avons beaucoup communiqué avec les gestes et les exemples. Les enfants eux communiquaient et montraient qu’ils avaient compris en commençant à peindre, dessiner, colorier…

Sophie : Les ateliers artistiques ont été réalisés auprès de jeunes enfants biélorusses qui habitaient dans une zone affectée par Tchernobyl, mais également de jeunes enfants grecs et des adultes déficients mentaux. La barrière de la langue fut compliquée au début, mais avec le temps on s’y fait, on se comprend par des gestes, puis on essaye d’apprendre de nouveaux mots. On aurait pu penser que ça puisse être compliqué dû aux différents problèmes de santé ou autres, mais finalement l’approche vient naturellement et on s’adapte en fonction de chacun.

Cette expérience a-t-elle été bénéfique pour votre équipe, repartirez-vous un jour sur ce genre de mission ?

Chloé : Cette expérience nous a tout permis de grandir, je pense. J’aimerais repartir sur ce genre de mission, mais cela dépendra de ce que l’avenir nous réserve.

Camille : Personnellement, si l’occasion se représente, je n’hésiterai pas. Ces « missions » sont toujours riches en expériences.

Rémi : Cette expérience a soudé notre équipe et nous a montré les qualités de chacun. Si cette expérience était à refaire, je la referais sans hésiter !

Clarisse : Oui cette expérience a crée des liens forts entre nous tous et si c’était à refaire je le referais sans hésiter !!

Amaury : Je pense que cette expérience était bénéfique oui et elle reste un très bon souvenir. Je repartirai peut être, si j’en ai le temps et l’occasion parce que je trouve ça très enrichissant. Et intéressant parce qu’on en apprend autant qu’on nous en apprend.

Sophie : Expérience qui fut très intéressante, très enrichissante. Réaliser ce projet avec cette équipe a aussi été une expérience très instructive. Pour ma part je repartirais sans aucune hésitation refaire ce genre de projet, car apporter un peu de mon aide et de mes connaissances à autrui, voir ce qu’ils ont pu nous apporter également est quelque chose de merveilleux.

Merci à tous pour votre investissement, votre gentillesse et votre sérieux, de très belles choses à vous tous pour l’avenir.

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Catégorie Interviews, Solidarité